Cette chose qu’est l’amitié!!

Petits pas timides dans le monde des blogueurs cet article se veut un essai, une tentative; ce que les personnes qui ont l’art de bien parler, traiteront peut-être de premiers pas maladroits.

Contre toute attente pour cette première plongée je ne parlerai pas de sujets qui me tiennent véritablement à cœur! Est-ce à dire que l’amitié chez moi est une question secondaire? Cette question me serait posée il y’a quelques semaines que je serai écriée NON!! L’amitié pour moi est un plat de premier choix! Cependant la réalité ou plutôt la désillusion ( ah cette chère désillusion) m’amène aujourd’hui à tenir un discours inverse . Amie je fus! Amie je suis! Amie sans doute je serai! Mais Aveugle je ne serai plus! Ai-je aimé? hélas oui! D’un amour quelque peu exclusif annihilant les frontières du possible et de l’improbable. Pour moi, ensemble allait de pair avec pour toujours. Mais peut-être, me suis-je trop emportée? Peut-être me suis-je trop penchée sur mes propres sentiments? Sans ressentir le besoin d’une quelconque réciprocité qui pour moi allait de soi! Je me voulais écrire de façon détachée, comme des mots que l’on pose pour généraliser une situation. Les signes de mon échec sont cependant flagrants.

La faute me revient je l’assume. D’avoir vu très vite, trop loin! Mais où avais-je donc la tête?? Ensemble et pour toujours?? Sommes nous dans un mariage bon Dieu?? Apparemment je l’ai cru, dans une naïveté confondante qui du haut de mes 23 printemps et quelques poussières en est quasiment ahurissant! Mais comme on le dit toujours on ne finit pas d’apprendre et il n’est jamais tard pour bien faire, même si la pilule cette fois- ci a eu du mal à passer.  Cette chose qu’est l’amitié m’évoque une image que vous trouverez peut-être curieuse. Celle d’une bouteille d’eau pétillante. Un petit Badoit posé sur une étagère. Chaque gorgée t’apporte du peps, une fraîcheur qui te donne quasiment des ailes. Tu as envie de le boire à n’en plus finir. Mais! mais! mais! les bulles ne sont pas éternelles. Et l’eau pétillante s’en vient à devenir fade. Mais bon on a toujours deux options : se séparer de cette bouteille pour une autre plus pétillante ou pousser le masochisme à son paroxysme en continuant dans la fadeur de ce premier amour.

Dans tous les cas il semble que l’on soit arrivé à la croisée des chemins. Cette amitié ne répond plus à nos attentes. Comme le dirait la Fontaine dans les animaux malades de la peste « plus d’amour partant plus de joie ». Pour mon frangin ce serait plutôt « end of the game ». Ce qui est ironique c’est qu’il arrive qu’on ne se rende pas compte de cette fadeur, qu’on ne se rende pas compte que les vents ont tournés, que celui qui souffle actuellement est celui des mauvais présages.

J’en venais là.

Ainsi la possibilité même d’opérer ce choix éventuel nous sera refusée. Puisque finalement on en revient à cette condition de réciprocité, celle dont je ne me suis pas souciée dès le départ. Mais celle qui finalement telle une vérité patente va exhiber les vices qui minaient dès la base cette chose que je qualifiais d’amitié. Il s’avère que ce fut un amour à sens unique, un contrat unilatéral ou seul un des cocontractants était tenu. Nul n’est cependant parfait. Avions-nous éventuellement commis des erreurs!! Qui sait?? Mais une telle fin aurait pu être évitée.

Hélas!!

Vous aurez cheminé avec moi durant ces quelques moments et vous aurez sans doute compris ou je voulais en venir.

En effet je puis sans paraître présomptueuse, affirmer que chacun à un moment donné de son existence pourra voir son image se refléter dans le lac de mes mots. L’imperfection de la vie n’est pas un secret, le caractère mythique de cette chose sournoise qu’est l’amitié ne devrait pas l’être non plus. Beaucoup me diront qu’il existe de bonnes amitiés, celles qui résistent à l’usure du temps. Je ne demande qu’à voir! Montrez moi donc! Ou laissez… Je ne pars point demain. J’aurai tout le temps d’en faire éventuellement la bonne expérience. Aujourd’hui telles sont mes pensées, elles changeront peut-être dans une trentaine d’années.

D’ici la, portez-vous bien et rendez-vous dans trente ans, pour d’autres épisodes sur Cette AMITIE que pour le moment je trouve bien méprisable.

Ayéfèmi